Mojo...
Accueil Fils RSS IT Stuff Rando Me myself & I
GeoURL Describe this
Get Firefox! Get Thunderbird!
XHTML 1.0 | CSS
18 juin 2004

Porto-Vecchio - Cartalavonu, le début du voyage

Cette première étape sera marquée par une longue ascension, et nous permettra d'admirer à plusieurs reprises l'ensemble du Golfe de Porto-Vecchio.
Le topo-guide de la FFRP Au sortir de Porto Vecchio, encore 7 kilomètres avant le départ En route vers le départ Le sentier, peu après Alzu di gallina La vue de l'Ospédale

Tout commence par une ballade ...

Nous avons dormi au camping de Porto-Vecchio, la nuit a été plutôt mauvaise car le gardien du camping nous a réveillé à quatre heures du matin croyant que nous étions des resquilleurs.

N'ayant pas pu me rendormir, je me lève tôt, vers six heures du matin, et je constate que je ne suis pas seul à être debout : une population de randonneurs avec des sacs impressionnants est prête à partir. Mes camarades se réveillent comme des fleurs sur les coups de huit heures, et le temps de nous préparer, il est finalement neuf heures lorsque nous entamons les hostilités.

Nous partons donc du camping avec nos sacs, dont le poids varie entre douze et quinze kilos, eau non comprise. Chacun d'entre nous emporte une gourde et force est de constater que nous n'avions pas prévu assez d'eau pour la journée, cela se fera cruellement sentir sur la fin de l'étape.

Le début du trajet s'effectue sur la route. Au début, le paysage n'est pas très beau car on est encore aux alentours de Porto-Vecchio, mais très vite, nous gagnons une route de campagne qui serpente entre les prés et les champs, et tout devient beaucoup plus joli ; la route est plate et le trajet ne présente aucune difficulté ; nous prenons même le temps de tremper nos pieds dans un petit ruisseau qui croise notre route, et nous constatons que l'eau glacée a un effet bienfaisant sur les douleurs aux pieds.

Nous cheminons encore quelques kilomètres pour arriver vers midi et demie au lieu-dit Alzu di Gallina, qui marque le véritable début du sentier, et où un panneau indique que l'Ospédale se trouve à trois heures de marche.

Le début des hostilités

Le sentier est rocailleux et s'élève au travers d'un maquis bas, si bien que le soleil et la chaleur deviennent vite assez pesants ; le rythme cardiaque s'accélère légèrement et à partir de ce moment la randonnée a réellement débuté. Nous grimpons jusqu'à arriver à un magnifique point de vue sur l'ensemble du golfe de Porto-Vecchio, d'où l'on distingue bien la topologie des lieux, et je constate que l'image de la Corse " une montagne dans la mer " est tout à fait vraie. Nous nous arrêtons pour déjeuner, le repas est frugal, mais nous n'avons pas trop faim. Personnellement je suis enchanté par la vue et cela ne fait que commencer.

Nous repartons, toujours en grimpant, et le maquis laisse place à une forêt de pins qui filtre la lumière du soleil et rend la chaleur plus supportable. Si le trajet devient plus agréable grâce à l'ombre, la pente devient de plus en plus raide, et le rythme cardiaque de plus en plus élevé, du coup, les intervalles entre les pauses se raccourcissent et notre consommation d'eau augmente ...

Aux moments où nous croisons la route, la pente est vraiment très raide, de plus, le sentier n'est composé quasiment que de pierres, si bien que l'ascension fait vraiment mal aux cuisses, et nos provisions d'eau commencent à se raréfier, nous décidons donc de nous rationner.
Lorsque nous arrivons au sommet, nous avons du mal à trouver notre chemin car le balisage est manquant ; nous arrivons finalement à nous y retrouver en questionnant les gens du coin, mais on sent que la montée à fait des dégâts, nous avons tous soif, mal aux jambes et la tête vidée.

Après l'effort ...

Nous arrivons à l'Ospédale où la vue sur le golfe de Porto-Vecchio est absolument magnifique, à la mesure du soulagement ressenti à la vue de la fontaine de l'Ospédale, d'où sort de façon irrégulière une eau glaciale.
Il était temps, car à peine mon sac posé à terre, les crampes aux jambes apparaissent, dues à la deshydratation ; nous buvons donc beaucoup et trempons nos pieds qui ont beaucoup souffert.
Après la fontaine, notre deuxième récompense est le bar qui est situé juste à côté, nous prenons donc le temps de savourer notre première Pietra, la bière à la chataîgne, qui est très bonne. Désormais la Pietra deviendra la récompense rituelle de chaque fin d'étape pour Franck et moi, la dernière étincelle de motivation qui nous permettra de franchir les plus grandes difficultés.

Il est environ dix-huit heures et nous décidons de repartir après avoir fait le plein d'eau à la fontaine. Après ce break, le chemin qui nous sépare de Cartalavonu paraît beaucoup plus simple, il faut dire que la pente est beaucoup moins difficile, il y a même quelques passages en descente.

Nous arrivons au gîte de Cartalavonu vers dix-neuf heures, et nous plantons nos tentes sous un vent assez fort, puis nous allons au gîte pour quémander la douche que l'on nous accorde pour quelques menues monnaies. Nous dînons et nous en profitons pour aller voir le crépuscule sur le golfe de Porto-Vecchio, qui s'illumine petit à petit.

Nous nous couchons en pensant à la journée suivante (avec un petit peu d'appréhension mais à chaque jour suffit sa peine). Pas besoin de préciser que la nuit a été excellente, malgré le bruit du vent sur la toile de tente.

Cette première étape, même si elle a été dure physiquement, nous a permis d'observer des paysages magnifiques, qui nous ont vraiment mis en haleine quant à la suite.

Tomber en panne seche a un avantage:
C'est moins lourd a pousser que si le reservoir etait plein.
-- P. Geluck
salut tout le monde