Serra di scopamena - Sainte Lucie di Tallano
Descente vers le Rizzaneze
Nous nous levons tôt, vers six heures du matin, et prenons un petit déjeuner correct avant de partir. Nous sommes de vrais pros du pliage de tentes, et au moins nous ne perdons pas de temps durant la préparation du matériel.
Nous partons vers sept heures et demie, et le chemin débute par une longue descente à flanc de colline qui se déroule plutôt bien, à l'exception d'une vache morte qui empestait l'atmosphère.
Le chemin ne présente pas de difficulté particulière, nous rencontrons un veau égaré, et nous mangeons des fraises des bois cueillies sur le bord du chemin. Le véritable intérêt de l'étape arrive ensuite, lorsque notre route croise le Rizzaneze, qui a une allure de torrent de montagne, avec des eaux vives.
Le site est magnifique, et nous cherchons un endroit pour nous reposer. C'est chose faite sur une petite plage, située à côté d'un toboggan naturel que nous ne tardons pas à rejoindre pour nous baigner.
L'eau est glacée et il faut faire attention car il y a du courant, mais néanmoins la baignade est très ravigorante, d'autant plus que nous n'avons pas pu nous laver en partant.
Nous séchons rapidement, et nous en profitons pour manger quelques figues et prendre quelques photos.
Nous avons également rencontré un chien qui avait suivi des campeurs depuis Serra, le chien est blessé à la patte, et il ne nous lâche pas d'une semelle, il faudra attendre que la route s'élève pour qu'il renonce à nous suivre.
Remontée vers Sainte - Lucie
Et justement, après notre longue pause, il faut songer à repartir, car nous n'en sommes qu'au début de l'étape. S'il y a une chose qui caractérise la rencontre avec un cours d'eau, c'est la montée qui suit, et en l'occurrence cette pente est très abrupte, et le sol ne présente aucun relief sur lequel s'appuyer, bref, la montée est éprouvante pour le coeur comme pour les jambes. Le seul point qui atténue la difficulté est l'ombrage constant, qui nous évite d'avoir à trop souffrir de la chaleur, car il est bientôt midi.
Nous arrivons finalement au sommet, après nous être frayé un chemin au travers de la végétation luxuriante qui rend parfois le sentier difficile à distinguer. Nous longeons une crête et entamons la descente sur l'autre flanc de la colline, au travers d'une forêt. La pente est également forte, mais le chemin est beaucoup moins difficile, car il y a beaucoup de pierres et de racines sur lesquelles on peut prendre appui. Nous déjeunons dans la pente.
Nous repartons vers quatorze heures, et le chemin suit la courbe de niveau à flanc de colline. Nous traversons deux pierriers et débouchons sur une petite clairière ou nous décidons de faire une pause, qui se transforme en sieste à l'ombre d'un arbre.
Nous repartons après une bonne demie heure de repos et nous débouchons sur la route bordée par des cimetières.
Nous arrivons finalement au village d'Altagène où nous avons le choix entre la buvette, et la fontaine. Nous choisissons la fontaine ... après un détour par la buvette, où le rituel de la Pietra sera une fois de plus célébré.
Nous repartons donc en direction de la fontaine pour nous (re)rafraîchir et nous approvisionner en eau.
Le chemin vers Sainte Lucie se fait tranquillement et nous arrivons finalement sur la place du village dans lequel il ne reste plus aucun lit disponible. Qu'importe, nous camperons, même si nous ne savons pas où et nous n'osons pas trop demander.
Nous faisons des emplettes et achetons des bouteilles d'eau supplémentaires, de quoi dîner et du pinard local, histoire de se charger utilement.
Bivouac dans la montagne
Nous repartons sur le sentier en espérant trouver un endroit pour dormir assez rapidement, car nos sacs sont alourdis par nos achats, et la journée a été longue. Au bout d'une heure nous trouvons un champ de vaches sur une crête à proximité du sentier.
La vue est magnifique, et le champ est rempli d'oliviers. Par contre nous ne sommes pas les seuls à habiter ici puisque des colonnes de fourmis quadrillent le terrain.
Nous nous installons et nous préparons à dîner, sous la ronde des hélicoptères, qui passent toutes les deux heures, sans doute pour prévenir les départs de feux, cela nous vaut une légère paranoïa, dans la mesure où nous sommes à découvert et notre tente rouge est visible à plusieurs kilomètres à la ronde dans cet océan de verdure.
Cela ne nous empêchera pas de dormir, après avoir observé le coucher de soleil derrière les crêtes de la montagne.